Ouvrez-moi retournez-moi
Cultivez mes terres intérieures
Asséchez mon puits intérieur
Ouvrez-moi retournez-moi
Allez, lavez-moi l'intérieur
On y trouvera sans doute une perle merveilleuse
Retournez-moi ouvrez-moi
Mon moi intérieur est-ce la mer?
Est-ce la nuit?
Un chemin lointain?
Un sac en plastique?
Ouvrez-moi retournez-moi
Quelque chose pousse en moi
Un champ de cactus trop mûrs?
L'enfant prématuré d'une licorne?
Un marronier qui a manqué d'être violon?
Retournez-moi
Que le vent blanchisse mes entrailles
Que mes rêves attrapent froid
Retournez-moi
Que ma pensée se désagrège dans les vents
Retournez-moi
Ouvrez-moi retournez-moi
Cachez ma peau
Mon front est maintenant gelé
Mes yeux sont rouges de honte
Mes lèvres fatiguées de baisers
Retournez-moi
Ah, retournez-moi
Que mes entrailles adorent le soleil
Etalez donc sur l'herbe mon estomac, mon pancréas
Faites évaporer ces rouges ténèbres
Fourrez le ciel bleu dans mes poumons
Mes conduits spermatiques s'emmêlent
Laissez les étalons noirs m'écraser
Laissez mon amante manger
Avec des baguettes de bois blanc mon coeur et mon cerveau
Retournez-moi
Retournez-moi ouvrez-moi
Laissez mes mots intérieurs
Bavarder tant qu'ils veulent vite
Laissez mon quatuor intérieur
Résonner tant qu'il peut
Laissez mes vieux oiseaux intérieurs
S'envoler tant qu'ils veulent
Et mon amour intérieur
Perdez-le tant qu'il peut dans les salles de jeux
Retournez retournez retournez-moi
Puisque je vais vous donner ma fausse perle intérieure
Retournez-moi retournez-moi ouvrez-moi
Mais mon silence intérieur, laissez-le
Faites-moi partir
A l'extérieur de moi
Dans l'ombre de ces arbres
Au-dessus de cette femme
Dans ce sable
Shuntarô Tanikawa
in Anthologie de la poésie japonaise contemporaine,
Gallimard
mercredi 30 juin 2010
Rinzen # 1
Early in the morning
under a bright and
clear sky
I feel the sun deep inside my skin
my eyes try to adjust to the glare
there's no wind through the window
glass
I look out... I lost myself searching
for memories, feelings, emotions,
spiritual connections
sweet-tempered in my own brain
and suddenly I realize that my poem
looks like a narrative
and that what I would really like is
to paint your face when you are asleep
in my arms - Rinzen
I wonder why though I keep on
writing poems...
under a bright and
clear sky
I feel the sun deep inside my skin
my eyes try to adjust to the glare
there's no wind through the window
glass
I look out... I lost myself searching
for memories, feelings, emotions,
spiritual connections
sweet-tempered in my own brain
and suddenly I realize that my poem
looks like a narrative
and that what I would really like is
to paint your face when you are asleep
in my arms - Rinzen
I wonder why though I keep on
writing poems...
mardi 29 juin 2010
Rusu
Je te veille dans ton léger sommeil.
Pendant ton absence, je te caresse
très doucement, les cheveux.
Je pénètre dans tes rêves, tu me fais
des aveux... tu es beau et vigoureux.
Sur tes lèvres jouent mes doigts sibyllins,
puis au creux de la paume de ta main.
L'heure de l'après-midi avance à angle droit!
Il nous faut parler maintenant!.. Il n'y a rien
d'autre dans notre univers accordé et silencieux!
Pendant ton absence, je te caresse
très doucement, les cheveux.
Je pénètre dans tes rêves, tu me fais
des aveux... tu es beau et vigoureux.
Sur tes lèvres jouent mes doigts sibyllins,
puis au creux de la paume de ta main.
L'heure de l'après-midi avance à angle droit!
Il nous faut parler maintenant!.. Il n'y a rien
d'autre dans notre univers accordé et silencieux!
Rien que Toi et puis Moi!
lundi 28 juin 2010
Luscious
elle est précieuse
comme un bijou de perles
en sautoir
elle est pulpeuse
et succulente
elle a un air noble
et palatin
on ne la vendrait pas
pour tous les besants d'or
de Byzance
comme un bijou de perles
en sautoir
elle est pulpeuse
et succulente
elle a un air noble
et palatin
on ne la vendrait pas
pour tous les besants d'or
de Byzance
cette esclave
vent léger
et la couleur d'un ciel
qu'il faut regarder
et l'odeur d'une pierre
qu'il faut fouler
et la transparence d'une terre
qu'il faut humer
et l'ombre d'un corps
qu'il faut caresser
et le silence d'une bouche
qu'il faut embrasser
qu'il faut regarder
et l'odeur d'une pierre
qu'il faut fouler
et la transparence d'une terre
qu'il faut humer
et l'ombre d'un corps
qu'il faut caresser
et le silence d'une bouche
qu'il faut embrasser
Toi
ce paysage muet
où il me suffit de vivre
dimanche 27 juin 2010
jeudi 24 juin 2010
Micro-conto
Após várias noites mal dormidas, ganha-se a defensável sensação de planar no ar. O espírito adeja, o corpo levita como se fosse de uma leveza sustentável... como se se transmutasse num diáfano ser ex machina caído no lodaçal terreno, arrastando-se mediocremente. O sorriso transforma-se num rictus forçado! Os gestos são (sono)lentos. Qualquer ruído soa ao ribombear atroz de tambores gigantes; qualquer toque humano bafeja uma ameaça e faz exir as grifas. O aturdimento é abertamente avassalador!..
Hoje foi o dia que se seguiu às desditosas noites. No táxi para a Estação, porém, rio quase escancaradamente ao reler esta anotação de mais uma efabulação do pequeno S. : " Esta bola de berlim é indecente. Tem uma racha ao meio, é diferente das outras, e em vez de ser afirmativa é negativa! E tem creme por dentro. As bolas sem racha não têm creme! Porque é que esta é diferente das outras?!".
Chego ao Cais para apanhar o comboio das 16H00. O meu moto é chegar a casa e dormir, dormir, dormir... Chego ao cais e surge, perante os meus olhos incrédulos, uma ninfeta arvorando um vestido de noiva imaculado, segurando nas mãos, suas pequeninas mãos um bouquet com flores rosa fuschia... a seu lado o putativo noivo e pasmo, um roqueiro e uma espécie de Jacinta... Uma velha passa por nós e exclama, em surdina, perante este espectáculo inédito e peculiar: "É alguma espécie de Propaganda?!"... Propaganda... Profanação... Sacrilégio... A vida é uma Propaganda e precisamos de entretenimento diário!
Penso agora nas bolas de berlim com e sem racha... Penso na época dourada de Simone de Beauvoir e na sua relação desequilibrada, icónica e algo destrutiva com Norman Mailer... Penso no meu cansaço, no meu moto... Penso em tudo isto sem nexo, sem plexo, sem sexo... sem trama. Nada chega a ser verdadeiramente intimidante, nada chega a ser suficientemente estimulante... Mera Propaganda!
Je prends ta fièvre
Au creux de mon corps
J'ébauche la promesse
D'une seule caresse
Au creux de ma main
Je rafraîchis tes lèvres
Avec ce torrent d'eau de pluie
Je recueille ton délire
Au creux de mon flanc
En volupté et soupir
En amour ardent
Et je brûle moi-même
La fièvre aux veines
Les lèvres en peine
Le coeur en cendres
J'ébauche la promesse
D'une seule caresse
Au creux de ma main
Je rafraîchis tes lèvres
Avec ce torrent d'eau de pluie
Je recueille ton délire
Au creux de mon flanc
En volupté et soupir
En amour ardent
Et je brûle moi-même
La fièvre aux veines
Les lèvres en peine
Le coeur en cendres
mercredi 23 juin 2010
(Quase) Tudo, (Quase) Nada
o silêncio da chuva
a carícia do vento
o calor do fogo
a intensidade do desvario
a têmpora da água
a firmeza da palavra
a seiva da terra
a temeridade da extravagância
a têmpera do mar
a urgência do sonho
a pêndula do tempo
a violência do assombro
a carícia do vento
o calor do fogo
a intensidade do desvario
a têmpora da água
a firmeza da palavra
a seiva da terra
a temeridade da extravagância
a têmpera do mar
a urgência do sonho
a pêndula do tempo
a violência do assombro
entre todas as coisas,
a labareda do teu olhar
mardi 22 juin 2010
lundi 21 juin 2010
When
I think of you...
Silence begins stretching
across my head!
I am never sure if the words will come...
Though every single word is in my brain,
making very familiar movements!
Though all my feelings are belonging there,
suddenly requiring you!
I think of you...
Every single word is
as perfect as a cherry blossom
enthroned in a china plate!
Silence begins stretching
across my head!
I am never sure if the words will come...
Though every single word is in my brain,
making very familiar movements!
Though all my feelings are belonging there,
suddenly requiring you!
I think of you...
Every single word is
as perfect as a cherry blossom
enthroned in a china plate!
samedi 19 juin 2010
THE SEED MARKET
Can you find another market like this?
Where,
with your one rose
you can buy hundreds of rose gardens?
Where,
for one seed
you get a whole wilderness?
For one weak breath,
the divine wind?
You've been fearful
of being absorbed in the ground,
or drawn up by the air.
Now, your waterbead lets go
and drops into the ocean,
where it came from.
It no longer has the form it had,
but it's still water.
The essence is the same.
This giving up is not a repenting.
It's a deep honoring of yourself.
When the ocean comes to you as a lover,
marry at once, quickly,
for God's sake!
Don't postpone it!
Existence has no better gift.
No amount of searching
will find this.
A perfect falcon, for no reason,
has landed on your shoulder,
and become yours.
Rumi
Where,
with your one rose
you can buy hundreds of rose gardens?
Where,
for one seed
you get a whole wilderness?
For one weak breath,
the divine wind?
You've been fearful
of being absorbed in the ground,
or drawn up by the air.
Now, your waterbead lets go
and drops into the ocean,
where it came from.
It no longer has the form it had,
but it's still water.
The essence is the same.
This giving up is not a repenting.
It's a deep honoring of yourself.
When the ocean comes to you as a lover,
marry at once, quickly,
for God's sake!
Don't postpone it!
Existence has no better gift.
No amount of searching
will find this.
A perfect falcon, for no reason,
has landed on your shoulder,
and become yours.
Rumi
vendredi 18 juin 2010
la violence
est cet instant silencieux
où nos enlacements se dénouent
où nos cuisses se décroisent
où nos lèvres s'éloignent
où nos odeurs se démêlent
où je dois quitter ton corps
et nettoyer ta sueur
où s'érige entre nous l'érection
de cette continuelle séparation
où nos enlacements se dénouent
où nos cuisses se décroisent
où nos lèvres s'éloignent
où nos odeurs se démêlent
où je dois quitter ton corps
et nettoyer ta sueur
où s'érige entre nous l'érection
de cette continuelle séparation
Le poète et sa muse
elle ne porte pas de nom de fleur
elle ne connaît point de peintre
pour honorer la palette de son corps
et tremper l'orteil dans la couleur
elle se montre crue au seul poète
qui exalte sa nudité bandante
à celui qui entre ses cuisses
a érigé le donjon où il fait de constantes haltes
pour festoyer et admirer cette brèche de bonheur
et entre les cuisses de sa muse
à l'entrée de son unique et savoureuse volupté -
un con fleuri et embaumé, prêt à chevaucher
le poète joutant et caressant sans forcener
se sacre impérieusement chevalier
elle ne connaît point de peintre
pour honorer la palette de son corps
et tremper l'orteil dans la couleur
elle se montre crue au seul poète
qui exalte sa nudité bandante
à celui qui entre ses cuisses
a érigé le donjon où il fait de constantes haltes
pour festoyer et admirer cette brèche de bonheur
et entre les cuisses de sa muse
à l'entrée de son unique et savoureuse volupté -
un con fleuri et embaumé, prêt à chevaucher
le poète joutant et caressant sans forcener
se sacre impérieusement chevalier
jeudi 17 juin 2010
Just feel
Ce soir -
j'ai envie de fermer les yeux
lentement détacher mes griffes
me souvenir du lieu où souffle ton esprit
et devenir silencieusement ta femme louve
ta femme lierre ta femme lice ta femme lige
Ce soir -
j'ai envie de fermer les yeux
lentement détacher mes cheveux
maintenant que le vent s'est assoupi
que le bois est dormant ainsi que sa belle
dormeuse et sa brume dansante et voluptueuse
Ce soir -
j'ai envie de fermer les yeux
lentement détacher mon corps
me souvenir du lieu où souflle ta caresse
et devenir secrètement ta femme loutre
ta femme grive ta femme chienne ta femme tige
j'ai envie de fermer les yeux
lentement détacher mes griffes
me souvenir du lieu où souffle ton esprit
et devenir silencieusement ta femme louve
ta femme lierre ta femme lice ta femme lige
Ce soir -
j'ai envie de fermer les yeux
lentement détacher mes cheveux
maintenant que le vent s'est assoupi
que le bois est dormant ainsi que sa belle
dormeuse et sa brume dansante et voluptueuse
Ce soir -
j'ai envie de fermer les yeux
lentement détacher mon corps
me souvenir du lieu où souflle ta caresse
et devenir secrètement ta femme loutre
ta femme grive ta femme chienne ta femme tige
mercredi 16 juin 2010
All the things you are
el silbido de un pájaro, entrando por la ventana,
despuès de una noche penitenciada en las sábanas
regaladas de nuestro amor, una vertical cordillera
encintada de nieves eternas, la luz y el agua, los árboles
los insectos, la semilla y la tierra, el pán nuestro
de cada día para mi boca, el mar que se hizo puerto
para mi tán débil navecilla, un golpe de viento frío y seco,
las flores, el aroma, el aire caliente del desierto, un poeta,
la aurora húmeda de los campos, una cereza, una dulce serenata,
una ave negra, una nube, un cielo, un remoto archipiélago
perdido en el océano de mi deseo, una cama, un espejo
clavado en mis ojos, una copa de vino, una violenta caricia,
un cándido requiebro, un pecho varonil , un exilio maior
una ola de lluvia, una clave victoriosa, un hino a la vida y al amor...
despuès de una noche penitenciada en las sábanas
regaladas de nuestro amor, una vertical cordillera
encintada de nieves eternas, la luz y el agua, los árboles
los insectos, la semilla y la tierra, el pán nuestro
de cada día para mi boca, el mar que se hizo puerto
para mi tán débil navecilla, un golpe de viento frío y seco,
las flores, el aroma, el aire caliente del desierto, un poeta,
la aurora húmeda de los campos, una cereza, una dulce serenata,
una ave negra, una nube, un cielo, un remoto archipiélago
perdido en el océano de mi deseo, una cama, un espejo
clavado en mis ojos, una copa de vino, una violenta caricia,
un cándido requiebro, un pecho varonil , un exilio maior
una ola de lluvia, una clave victoriosa, un hino a la vida y al amor...
mardi 15 juin 2010
SOUFFLE
A tua voz -
um murmúrio quente
no meu ouvido
O teu olhar -
uma lança acerada
na minha carne
A tua carícia
uma mão violenta
na minha nádega
um murmúrio quente
no meu ouvido
O teu olhar -
uma lança acerada
na minha carne
A tua carícia
uma mão violenta
na minha nádega
BECAUSE OF YOU
Because of you, each day is a melon slice
smelling sweetly of earth.
Because of you, all fruits reach out to me
as if I were the sun.
Thanks to you, I live on the honey of hope.
You are the reason my heart beats.
Because of you, even my loneliest nights
smile like an Anatolian kilim on your wall.
Should my journey end before I reach my city,
I've rested in a rose garden thanks to you.
Because of you I don't let death enter,
clothed in the softest garments
and knocking on my door with songs
calling me to the greatest peace.
Nazim Hikmet, Poems
smelling sweetly of earth.
Because of you, all fruits reach out to me
as if I were the sun.
Thanks to you, I live on the honey of hope.
You are the reason my heart beats.
Because of you, even my loneliest nights
smile like an Anatolian kilim on your wall.
Should my journey end before I reach my city,
I've rested in a rose garden thanks to you.
Because of you I don't let death enter,
clothed in the softest garments
and knocking on my door with songs
calling me to the greatest peace.
Nazim Hikmet, Poems
lundi 14 juin 2010
Ce matin
étendue sur la plage,
regardant l'azur profond,
les pieds nus sur le sable,
je me sens jeune,
je te sens jeune,
je nous sens jeunes
et beaux, plus que jamais!
regardant l'azur profond,
les pieds nus sur le sable,
je me sens jeune,
je te sens jeune,
je nous sens jeunes
et beaux, plus que jamais!
LOVING YOU
Loving you is like eating bread dipped in salt,
like waking feverish at night
and putting my mouth to the water faucet,
like opening a heavy unlabeled parcel
eagerly, happily, cautiously.
Loving you is like flying over the sea
for the first time, like feeling dusk settle
softly over Istanbul.
Loving you is like saying "I'm alive."
Nazim Hikmet, Poems
like waking feverish at night
and putting my mouth to the water faucet,
like opening a heavy unlabeled parcel
eagerly, happily, cautiously.
Loving you is like flying over the sea
for the first time, like feeling dusk settle
softly over Istanbul.
Loving you is like saying "I'm alive."
Nazim Hikmet, Poems
samedi 12 juin 2010
Heart of Lothian
Your heart -
like a mozaic heart
made of Pride, marble
and granitic slabs,
long ago embedded
in the women flesh;
now, entrenched in
this Midlothian prison!
like a mozaic heart
made of Pride, marble
and granitic slabs,
long ago embedded
in the women flesh;
now, entrenched in
this Midlothian prison!
Golden Dream
The scene is set...In the frame is a painting
of a golden cup in a golden tray.
Me... I was used to drink wine
from very common wineglasses...
Then, this night. Moonlight.
I woke up in a Golden Dream.
And, drank wine from this golden cup,
given to me by an invisible hand...
My lips are wet, my mind is on fire.
Where shall I go now? My body sunk
like a wreck. Where shall I go?
I am handcuffed and naked against
a golden wall... and suddenly, in my dream
the invisible hand clap and lit a lighter and
set me on fire... The flames are red!
I am cornered in my own golden labyrinth...
Where shall I go now? Where shall I go?
of a golden cup in a golden tray.
Me... I was used to drink wine
from very common wineglasses...
Then, this night. Moonlight.
I woke up in a Golden Dream.
And, drank wine from this golden cup,
given to me by an invisible hand...
My lips are wet, my mind is on fire.
Where shall I go now? My body sunk
like a wreck. Where shall I go?
I am handcuffed and naked against
a golden wall... and suddenly, in my dream
the invisible hand clap and lit a lighter and
set me on fire... The flames are red!
I am cornered in my own golden labyrinth...
Where shall I go now? Where shall I go?
I won't pass you by!
Midsummer night -
Whenever I think of You
I throw Two imaginary Dice
and can't figure out the Total
Amount but, maybe, These
Two dice are Your Faith,
Our (un)known Destiny!
We are just Dicing with Death!
I, then, Open the Lock of Your Mind
and see Two dragons: Your Ego and
Greed and the Other, Your Dark Side,
Pure Evil!
And You know... I just can't look away.
'Cause I am looking at my Own Reflection.
And I won't never ever pass You by!
And You know... neither a Woman, nor a Man
can Defeat these Two dragons, not even One alone!
But, if they meet, they might Kill each other!
And You know, I won't never pass You by!
I am not frightened by these Two dragons
'cause my Love bears Your Name...
And You know, I won't never pass You by!
'cause I am not frightened at all by these
Four dragons!.. They look pretty small
and pale on the Mirror of Your retina!
Whenever I think of You
I throw Two imaginary Dice
and can't figure out the Total
Amount but, maybe, These
Two dice are Your Faith,
Our (un)known Destiny!
We are just Dicing with Death!
I, then, Open the Lock of Your Mind
and see Two dragons: Your Ego and
Greed and the Other, Your Dark Side,
Pure Evil!
And You know... I just can't look away.
'Cause I am looking at my Own Reflection.
And I won't never ever pass You by!
And You know... neither a Woman, nor a Man
can Defeat these Two dragons, not even One alone!
But, if they meet, they might Kill each other!
And You know, I won't never pass You by!
I am not frightened by these Two dragons
'cause my Love bears Your Name...
And You know, I won't never pass You by!
'cause I am not frightened at all by these
Four dragons!.. They look pretty small
and pale on the Mirror of Your retina!
vendredi 11 juin 2010
A Pantera
(No Jardin des Plantes, Paris)
Seu olhar, de tanto percorrer as grades,
está fatigado, já nada retém.
É como se existisse uma infinidade
de grades e mundo nenhum mais além.
O seu passo elástico e macio, dentro
do círculo menor, a cada volta urde
como que uma dança de força: no centro
delas, uma vontade maior se aturde.
Certas vezes, a cortina das pupilas,
ergue-se em silêncio - uma imagem então
penetra, a calma dos membros tensos brilha -
e se apaga quando chega ao coração.
Rainer Maria Rilke
(Trad. José Paulo Paes)
JE
sous la peau de la proie
il y a un prédateur qui frémit
comme les feuillages
quand siffle la bise
comme les joncs
quand souffle la mousson...
il y a un prédateur qui frémit
comme les feuillages
quand siffle la bise
comme les joncs
quand souffle la mousson...
tu me réfléchis bien
Comme
l'eau qui reflète
fidèlement le ciel
la lune qui reflète
une partie de la lumière
que lui envoie le soleil
le miroir qui reflète
ton image
fidèlement le ciel
la lune qui reflète
une partie de la lumière
que lui envoie le soleil
le miroir qui reflète
ton image
ainsi je te réfléchis
The blue stocking girl
la fille au bas nylon
la fille au bas résille
la fille qui fait la lippe
la fille qui fait de la lèche
la fille à la langue dorée
la fille qui mène
en laisse
la fille au visage
en lame de couteau
la fille jolie à croquer
la fille qui badine
la fille du roi
la fille de l'Eau
la fille qui s'en fiche
comme d'une guigne
la fille de Sion
la fille qui fait la fière
la fille qui n'a ni feu
ni lieu
la fille sans fard
la fille qui joue
la fille de l'air
la fille d'Ève
la fille de la nuit
la fille du soupçon
la fille de la douleur
la fille bien découplée
la fille tenue
en laisse
la fille pisseuse
la fille de joie
la fille de proie
la fille qui fait la moue
la fille qui fait l'Amour
la fille au bas résille
la fille qui fait la lippe
la fille qui fait de la lèche
la fille à la langue dorée
la fille qui mène
en laisse
la fille au visage
en lame de couteau
la fille jolie à croquer
la fille qui badine
la fille du roi
la fille de l'Eau
la fille qui s'en fiche
comme d'une guigne
la fille de Sion
la fille qui fait la fière
la fille qui n'a ni feu
ni lieu
la fille sans fard
la fille qui joue
la fille de l'air
la fille d'Ève
la fille de la nuit
la fille du soupçon
la fille de la douleur
la fille bien découplée
la fille tenue
en laisse
la fille pisseuse
la fille de joie
la fille de proie
la fille qui fait la moue
la fille qui fait l'Amour
jeudi 10 juin 2010
Ah!
l'éternel ennui -
comme il s'ennuie
de la vie
qui lui est servie!
comme il s'ennuie
de l'écrit
même le plus plaisant!
comme il s'ennuie
du vague ennui
qui se plaint comme lui
tel un mendiant clandestin!
Ah! l'éternel ennui!
mais demain... maudit ennui!
c'est promis
une toute nouvelle lubie!
comme il s'ennuie
de la vie
qui lui est servie!
comme il s'ennuie
de l'écrit
même le plus plaisant!
comme il s'ennuie
du vague ennui
qui se plaint comme lui
tel un mendiant clandestin!
Ah! l'éternel ennui!
mais demain... maudit ennui!
c'est promis
une toute nouvelle lubie!
Détournement
I like it after ...
... or before ...
after the ...
or before the ...
After...
After
or before?
No. After...
... or before ...
after the ...
or before the ...
After...
After
or before?
No. After...
tes paroles sont des cabrioles
You are a violonist
and I play blue grass music
in a dark noisy bas-fond bar...
but sometimes what You say is true...
and it's magic!..
Tonight
the devious girl proposes very softly...
to induce him... very slowly ...
as she knows pretty well that,
sometimes, desire glides ...
like a savonette!
to induce him... very slowly ...
as she knows pretty well that,
sometimes, desire glides ...
like a savonette!
mercredi 9 juin 2010
FANCY FLOURISHES
J'ai envie de Te prendre
au creux de ma main.
J'ai envie de Te saisir
tel un coquillage ou
même une pierre.
J'ai envie de Te biseauter
comme un jeu de cartes.
au creux de ma main.
J'ai envie de Te saisir
tel un coquillage ou
même une pierre.
J'ai envie de Te biseauter
comme un jeu de cartes.
I need to hold You
in a deep position,
so that my fingers
can cover your whole
naked body ...
Almost like a birdcage...
But, inevitably, my hand
and your body are pulled apart,
and stripped out in disorder!
Returned to their original position,
shuffled and cutted in advance,
riffled like an old deck...
By this other invisible hand...
mardi 8 juin 2010
Solitudine
Depuis que j'ai apprivoisé
ma Solitude,
je fais semblant de posséder
le Monde...
ma Solitude,
je fais semblant de posséder
le Monde...
Que o Amor (te) seja leve!
Everyone
Everyone looks up at my face
and then back at my only shoe
my only shoddy shoe ... Shoo!
and then back at my only shoe
my only shoddy shoe ... Shoo!
And I go with my hand here.
And I scream.
And look up.
Here it comes, Sailor.
Can you see the shoe?
lundi 7 juin 2010
LOVE DOGS
One night a man was crying,
Allah! Allah!
His lips grew sweet with the praising,
until a cynic said
"So! I have heard you
calling out, but have you ever
gotten any response?"
The man had no answer to that.
He quit praying and fell into a confused sleep.
He dreamed he saw Khidr, the guide of souls,
in a thick, green foliage.
"Why did you stop praising?
"Because I've never heard anything back."
"This longing you express is the return message."
The grief you cry out from
draws you toward union.
Your pure sadness
that wants help
is the secret cup.
Listen to the moan of a dog for its master.
That whining is the connection.
There are love dogs
no one knows the names of.
Give your life
to be one of them.
Rumi
Allah! Allah!
His lips grew sweet with the praising,
until a cynic said
"So! I have heard you
calling out, but have you ever
gotten any response?"
The man had no answer to that.
He quit praying and fell into a confused sleep.
He dreamed he saw Khidr, the guide of souls,
in a thick, green foliage.
"Why did you stop praising?
"Because I've never heard anything back."
"This longing you express is the return message."
The grief you cry out from
draws you toward union.
Your pure sadness
that wants help
is the secret cup.
Listen to the moan of a dog for its master.
That whining is the connection.
There are love dogs
no one knows the names of.
Give your life
to be one of them.
Rumi
dimanche 6 juin 2010
Altar
(Ele) supera-a
(Ele) suplanta-a
(Ele) submete-a
a (Ela) suprema entre todas
(Ela) cheia de graça
(Ela) bendita entre todas
(Ele) suplanta-a
(Ele) submete-a
a (Ela) suprema entre todas
(Ela) cheia de graça
(Ela) bendita entre todas
(Ela) abismo no (meu) baixo-ventre
(Ela) (res)guardada no (teu) tabernáculo
samedi 5 juin 2010
vendredi 4 juin 2010
Se, como dizes...
Antes, percorri outra vida, no ledo engano de julgar
Tudo saber sobre o Amor e a tormentosa Paixão...
Se, hoje, como dizes, o que sinto não é Amor,
Nem mesmo Paixão... Será, porventura, como dizes,
Comunhão rara e deleitosa!
Será essa Palavra magnética e opulenta,
De esplêndida tristeza repassada de que até
A Terra fecunda e ávida se alimenta,
De que o ar está lautamente repleto...
Será a cor dos rios, do mar e do céu,
Será a lua no luzimento da madrugada,
Será a aurora no frescor da orvalhada,
Serão as sementes juncadas nas amplas terras
Que vão da minha vulva às anchas coxas,
Será a poesia na volúpia da tua boca sedenta,
Será a água no rosto gretado do chão...
E, (re)nascerá esta sublime Palavra,
Radiante a cada manhã luminosa,
E trará Pão, Paz e Festa ao Mundo...
Tudo saber sobre o Amor e a tormentosa Paixão...
Se, hoje, como dizes, o que sinto não é Amor,
Nem mesmo Paixão... Será, porventura, como dizes,
Comunhão rara e deleitosa!
Será essa Palavra magnética e opulenta,
De esplêndida tristeza repassada de que até
A Terra fecunda e ávida se alimenta,
De que o ar está lautamente repleto...
Será a cor dos rios, do mar e do céu,
Será a lua no luzimento da madrugada,
Será a aurora no frescor da orvalhada,
Serão as sementes juncadas nas amplas terras
Que vão da minha vulva às anchas coxas,
Será a poesia na volúpia da tua boca sedenta,
Será a água no rosto gretado do chão...
E, (re)nascerá esta sublime Palavra,
Radiante a cada manhã luminosa,
E trará Pão, Paz e Festa ao Mundo...
CUNNUS
"Certamente que a maior parte das conas - falando a partir da metonímia masculina que a assimila à mulher toda - vivem na ausência do seu domínio: submissas conas de débito maternal e conjugal; aborrecidas e murchas conas virginais; sacrificadas conas constrangidas a uma moral beata e conas mercenárias (prostituídas) de simples valor de uso. Mas um sector, cada vez mais amplo, de conas opta por diversas formas de insubmissão: conas conversas (femininos moderados que querem ser iguais - em direito e atitude - aos homens), conas perversas (feminismo fálico que quer impor-se aos homens), conas subversivas (feminismo utópico ou ácrata que quer anular a barreira dos géneros) e conas reversivas (malditismo feminino que faz girar essa barreira até que explode).
Os três primeiros casos são insubmissões que jogam com o desejo - para se valorizarem, impor ou particularizar - no interior de regras de jogo masculinas (ordem produtiva). O último caso (conas fatais) não se apoia em nenhuma declaração de princípios, impõe (seduz) a sua sexualidade como um desafio: demonstra o macho que és; vence-me sexualmente! Perante essa aposta o homem - de orgasmo limitado - nada pode fazer. Só as conas sedutoras escapam plenamente às ciladas de ordem sexista masculina. (...) O importante é a liberdade saborosa alcançada durante a insubmissão e não o posterior caminho do fim da fuga."
in Cunnus- Repressão e insubmissões do sexo feminino , Alberto Hernando
jeudi 3 juin 2010
Cunnus
"Un arbre n'est beau, une montagne, un bouquet, un paysage, que s'il s'inscrit dans une certaine figure géométrique, de préférence un triangle, présentant des proportions si belles qu'elles détruisent la contingence. C'est le passage qui s'inscrit dans l'éternel."
in Le poète et le Shamisen, P. Claudel
Les Haïkus de Paul Claudel
Les haïkus de P. Claudel, s'ils ne respectent pas le nombre de syllabes exigé, captent l'essence du haïku japonais.
Une pivoine
aussi blanche que le sang est rouge
Un poème
qui roule de tous côtés sur le papier sans pouvoir s'y fixer
comme une goutte d'eau sur une feuille de lotus
in Cent phrases pour éventails
Une pivoine
aussi blanche que le sang est rouge
Un poème
qui roule de tous côtés sur le papier sans pouvoir s'y fixer
comme une goutte d'eau sur une feuille de lotus
in Cent phrases pour éventails
(...)
Ô femme! mystère! être ignoré qu'on encense!
Parfois j'étais obscène à force d'innocence.
Mon regard violait la vague nudité,
Des déesses, debout sous les feuilles d'été;
Je contemplais, de loin ces rondeurs peu vêtues,
Et j'étais amoureux de toutes les statues;
Et j'en ai mis plus d'une en colère, je crois.
Les audaces dans l'ombre égalent les effrois,
Et, hardi comme un page et tremblant comme un lièvre,
Oubliant latin, grec, algèbre, ayant la fièvre
Je restais là stupide au bas des piédestaux,
Comme si j'attendais que le vent sous quelque arbre
Soulevât les jupons d'une Diane en marbre.
Victor Hugo
Ô femme! mystère! être ignoré qu'on encense!
Parfois j'étais obscène à force d'innocence.
Mon regard violait la vague nudité,
Des déesses, debout sous les feuilles d'été;
Je contemplais, de loin ces rondeurs peu vêtues,
Et j'étais amoureux de toutes les statues;
Et j'en ai mis plus d'une en colère, je crois.
Les audaces dans l'ombre égalent les effrois,
Et, hardi comme un page et tremblant comme un lièvre,
Oubliant latin, grec, algèbre, ayant la fièvre
Je restais là stupide au bas des piédestaux,
Comme si j'attendais que le vent sous quelque arbre
Soulevât les jupons d'une Diane en marbre.
Victor Hugo
mercredi 2 juin 2010
IN THE ARC OF YOUR MALLET
Don't go anywhere without me.
Let nothing happen in the sky apart from me,
or on the ground, in this world or that world,
without my being in its happening.
Vision, see nothing I don't see.
Language, say nothing.
The way the night knows itself with the moon,
be that with me. Be the rose
nearest to the thorn that I am.
I want to feel myself in you when you taste food,
in the arc of your mallet when you work,
when you visit friends, when you go
up on the roof by yourself at night.
There's nothing worse than to walk out along the street
without you. I don't know where I'm going.
You're the road and the knower of roads,
more than maps, more than love.
Rumi
Let nothing happen in the sky apart from me,
or on the ground, in this world or that world,
without my being in its happening.
Vision, see nothing I don't see.
Language, say nothing.
The way the night knows itself with the moon,
be that with me. Be the rose
nearest to the thorn that I am.
I want to feel myself in you when you taste food,
in the arc of your mallet when you work,
when you visit friends, when you go
up on the roof by yourself at night.
There's nothing worse than to walk out along the street
without you. I don't know where I'm going.
You're the road and the knower of roads,
more than maps, more than love.
Rumi
Há segredos...
sem-nome
sem-número
sem-modagem
sem-justiça
sem-fim
sem-vergonha
sem-ventura
sem-termo
sem-sal
sem-conta
sem-sabor
sem-par
sem-segundo
sem-pátria
sem-pudor
sem-razão
sensatos
sensuais
singulares
sempiternos
serenos
sem-número
sem-modagem
sem-justiça
sem-fim
sem-vergonha
sem-ventura
sem-termo
sem-sal
sem-conta
sem-sabor
sem-par
sem-segundo
sem-pátria
sem-pudor
sem-razão
sensatos
sensuais
singulares
sempiternos
serenos
Há segredos...
que endurecem
a macieza das pedras
que emudecem
o chilreio dos pássaros
que estancam
o chorro das fontes
que embrumam
o desabotoar da aurora
que exaurem
a afoiteza dos fortes
que ensandecem
o juízo dos fracos
que escacham
a crosta da Terra
que fenecem
o desabrochar das rosas
que encrespam
o arfar do Oceano
...
a macieza das pedras
que emudecem
o chilreio dos pássaros
que estancam
o chorro das fontes
que embrumam
o desabotoar da aurora
que exaurem
a afoiteza dos fortes
que ensandecem
o juízo dos fracos
que escacham
a crosta da Terra
que fenecem
o desabrochar das rosas
que encrespam
o arfar do Oceano
...
mardi 1 juin 2010
Al atardecer...
siempre un beso te llevo,
envuelto en un círculo negro y dorado,
en un rumor de olas y silencio,
un beso... siempre te llevo,
a veces, lleno de mis alegrías,
un beso... siempre te llevo,
a veces, lleno de mis tristezas,
un beso... siempre te llevo
Ah! como anhelo tu voz misteriosa y lenta
tus labios ardientes como brasas
tu alma salvaje y solitaria
un beso... siempre te llevo
Son estas las horas profundas
en que te recuerdo sedienta
en que mi ansia anida Amor
entre tus brazos fuertes
un beso... siempre te llevo
envuelto en un círculo negro y dorado,
en un rumor de olas y silencio,
un beso... siempre te llevo,
a veces, lleno de mis alegrías,
un beso... siempre te llevo,
a veces, lleno de mis tristezas,
un beso... siempre te llevo
Ah! como anhelo tu voz misteriosa y lenta
tus labios ardientes como brasas
tu alma salvaje y solitaria
un beso... siempre te llevo
Son estas las horas profundas
en que te recuerdo sedienta
en que mi ansia anida Amor
entre tus brazos fuertes
un beso... siempre te llevo
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