jeudi 14 août 2008

well well well...
I gonna travel again ...
so this blog might rest in peace for a while.

A dopo

Haïkaï

Ce soir -
je me vois comme une femme
au corps sans portes



Je rentre chez moi
avec cette odeur sur ma peau -
elle aura disparu demain?



Por que será que tudo
o que começa por saber a muito
acaba a saber a pouco?



As relações
são como os iogurtes -
têm prazo de validade!?



Pensando bem -
três semanas é, mais ou menos,
o prazo de validade de um iogurte!?



Mas... e, se o iogurte for
kefir...?
Nunca acaba!?



Le vent souffle fort.
Même si c'est l'été
on pressent déjà l'hiver.

Du rouge aux lèvres - Haïjins japonaises (Éd. La Table Ronde)

Un grillon,
dans la manche de l'épouvantail,
chante.

(Chigetsu Kawaï, vers 1640-1718)


Je bois à la source,
oubliant que je porte
du rouge aux lèvres.


Sur le chemin de la fillette,
devant, derrière,
des papillons volent.


Gourdes à fleur nocturne.
Une femme dévoile
sa peau.

Chiyo-ni (1703-1775)

mercredi 13 août 2008


Ilha de Myiajima, Hiroshima, Japan '08

Le livre des Haïku - Jack Kerouac

The moon is white -
the lamps are
Yellow


My rose arbor knows more
about June
Than it'll know about winter


Waiting for the leaves
to fall; -
There goes one!

mardi 12 août 2008

L'enfant qui vendait des masques à St Louis...

Je ne parviens pas à oublier cet enfant jumeau, à la cicatrice au-dessus de l'oeil gauche, qui vendait des masques à St Louis et qui m'a dit que j'avais été la seule blanche à écouter l'histoire de tous ses masques...

De l'apprentissage de la Patience...

Mon Maître de la Patience me dit que j'ai fait des progrès incommensurables... pourtant, tout, à l'intérieur de moi, hurle le contraire.
Tokyo, '08

Haïku

O girassol
só tem uma constância -
segue sempre o sol?

lundi 11 août 2008

Haïkaï

Au-dessus de l'autoroute,
sous un ciel bleu -
envol d'oiseaux aux ailes argentées


Abeille et papillon -
vous vous battez
pour cette fleur?!


Durant le jour
et durant la nuit -
j'ai le coeur pris en otage.


Au petit matin -
je guette, à travers le volet,
les premières clartés de l'aube


J'écris des haïku,
au clair de lune.
Je pense à notre vie.



O meu filho diz que
quando os lápis não estão afiados,
estão desafiados!


Dans le jardin -
un chat noir se prélasse.
J'envie sa félinité!



Fleurs de glycine -
suspendues en lourdes grappes,
recouvrent la blancheur du mur.



Ce soir -
je suis semblable à un papillon bleu
aux ailes déchirées.


Mon amie
a fait s'effondrer la pile des aubergines,
provoquant un chaos!


Je dois encore me baigner
trois fois -
avant de te revoir

Haïlaï

Jeune fille au visage de porcelaine -
tes lèvres pourpres
sont semblables à deux pétales de rose


Jeune fille au visage de porcelaine -
quand ôteras-tu
cette yucata?


Jeune fille au visage de porcelaine -
tes seins sont gonflés et tendus
comme deux gourdes

samedi 9 août 2008

Boudica, Taliesin et autres poèmes de Paol Keineg/Éditions UBACS

A trop regarder le soleil
On se fait une idée fixe
De sa rondeur de sa rougeur.
Le regard ensuite reporté
Sur la terre et sur la mer
Promène de lieu en lieu un trou
Où tombent les couleurs.



Rigolo ou cynique,
je vois les corps que j'habite;
tout en moi crie que ça n'existe pas.
Truie, oiseau, cerf, saumon bleu, maison perdue,
je suis le barde encaustiqué, l'escogriffe ergoteur
à la petite harpe,
je me succède, je caracole, il me pousse des ailes.
O lied, ô lullaby!




Issu du doute et de la pénurie
Je décrète l'oiseau noir sous le gui
La prophétie et le lancer de caillou.
Je suis plus vieux que la colline bleue.



Poème

Placenta glissant de la syntaxe
Et déjà le poème qui cogne dedans
Un petit rien du tout à qui
On ne connaît ni père ni mère.

vendredi 8 août 2008

Pot aime Kine

au petit matin...
durant le jour...
quand tombe le soir...

entre deux avions...
entre deux pauses...
entre deux gares...

de plus...
de moins...
en surplus...

d'abord...
ensuite...
d'emblée...

- ce qu'on doit laisser choir est très poétiquement arbitraire...

Pot aime

Quoi faire?
Quoi dire?
Quoi boire?
Quoi taire?
Quoi croire?

Quoi lire?
Quoi écrire?
Quoi assouvir?
Quoi fuir?
Quoi haïr?

Quoi fumer?
Quoi manger?
Quoi acheter?
Quoi habiller?
Quoi crier?

Haïlaï

L'horloge lasse
égrène son chapelet -
les heures passent!


O Tempo escorre
lento -
gota a gota...


Si tu étais
papillon -
tu te couperais les ailes?

lundi 4 août 2008

Pot aime

La vie Polaroïd

nos flashs instantanés

de nos belles mines d'adultes;

une allure franchement estivale,

nos enfants sur les genoux,

dans nos bras,

qui nous sourient

qui nous croient omniscients et tout-puissants -

...

qui ne savent pas encore que nous ne sommes que les enfants de nos parents!

Haïkaï

O tempo transpira
lento
na palma da minha mão


Esvazio-me de conteúdo -
sou aquela folha verde
no ramo daquela árvore

vendredi 1 août 2008

Boudica, Taliesin et autres poèmes de Paol Keineg/Éditions UBACS

I/
Histoire de la paix après l'orgasme. Le tropique absolu. Les rameurs contre les caps; la mer d'huile des hémorragies.

Le soleil dans l'eau, les trois sphères de l'existence. Les mots croisés. Ce qui ne finit pas de naître, ce qui ne finit pas.

Tout ce qui, dedans, ne cesse d'être dehors. Tout ce qui, mort, ne cesse d'activer. Le soleil se levant sur un cimetière de voitures.

Pneus, essieux, carburateurs. L'hiver ivre-mort. Le bonheur de n'être pas éternels.

II/
La vie
ne s'explique pas autrement
que par la piqûre d'abeille
le dénuement le tas de fagots.

III/
Je viens de plus loin que le paysage.

Les prophètes massacrés ont disposé de hauteur en hauteur les tas de pierre du désastre.

Par le chemin de roses rouges une jeune fille découvre ses limites et ne croit pas à la mort.

Je l'ai perdue des yeux après le champ de maïs. Est-elle morte?

Parce que le vent est le seul assaut en ce pays de patience, je n'imagine pas de frontière au besoin de vivre.

Ma souffrance, je la réduis en poudre : je me fie à mon instinct.

eating sleeping and watching TV

eating
sleeping and
watching TV

Oh, sorry!
I forgot
working almost
all days...

eating
sleeping and
watching TV

and of course,
fucking
whenever we have time,
desire it
or
deserve it...

but always,

eating
sleeping and
watching TV

and working almost
all days...

and fucking too...

but not all days!

Haïkaï

La nuit descend
sur mon ennui -
puis, elle tombe!


Mon corps,
à l'instar du roseau,
ploie sous ton désir


Je connais que ton corps
me rend femme
et je n'écoute plus que lui


Na feira da bestialidade
ainda se encontra
de tudo?


Une nuit -
habitée
par deux lunes


Notre vie -
quelques instants faits
d'un peu d'éternité?


Somos livres
de ser escravos
daquilo em que acreditamos?