samedi 9 août 2008

Boudica, Taliesin et autres poèmes de Paol Keineg/Éditions UBACS

A trop regarder le soleil
On se fait une idée fixe
De sa rondeur de sa rougeur.
Le regard ensuite reporté
Sur la terre et sur la mer
Promène de lieu en lieu un trou
Où tombent les couleurs.



Rigolo ou cynique,
je vois les corps que j'habite;
tout en moi crie que ça n'existe pas.
Truie, oiseau, cerf, saumon bleu, maison perdue,
je suis le barde encaustiqué, l'escogriffe ergoteur
à la petite harpe,
je me succède, je caracole, il me pousse des ailes.
O lied, ô lullaby!




Issu du doute et de la pénurie
Je décrète l'oiseau noir sous le gui
La prophétie et le lancer de caillou.
Je suis plus vieux que la colline bleue.



Poème

Placenta glissant de la syntaxe
Et déjà le poème qui cogne dedans
Un petit rien du tout à qui
On ne connaît ni père ni mère.

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