Sans hésitation,
je coupe une pivoine
dans le vent violent.
Les lèvres mouillées
du jus de pêche blanche,
je ris.
J'arrose,
pensant pouvoir
vivre encore.
Toshiko Tonomura (1908-2000)
Sem hesitar,
corto uma piónia
no vento violento.
Os lábios molhados
do sumo de pêssego branco,
rio.
Rego,
pensando poder
ainda viver.
lundi 30 mars 2009
samedi 28 mars 2009
vendredi 27 mars 2009
jeudi 26 mars 2009
mercredi 25 mars 2009
lundi 23 mars 2009
samedi 21 mars 2009
vendredi 20 mars 2009
jeudi 19 mars 2009
mercredi 18 mars 2009
lundi 16 mars 2009
samedi 14 mars 2009
Da inoculação do vírus....
Brincam crianças
em montes brancos.
As armas gelaram.
Flocos de neve
semeiam silêncio
na cidade.
Dias de Carnaval -
sobem aos rostos
as máscaras da cidade.
Dias de Carnaval -
as máscaras passeiam.
O Homem descansa.
Um cauteleiro
na esquina da rua
apregoa sonhos.
Sentado na esquina
uma cautela na mão,
na outra um desejo.
Um velho cauteleiro
vende sonhos
compra sorrisos.
Todos os dias,
na mesma esquina
as mesmas cautelas.
(Rogério Pinto)
em montes brancos.
As armas gelaram.
Flocos de neve
semeiam silêncio
na cidade.
Dias de Carnaval -
sobem aos rostos
as máscaras da cidade.
Dias de Carnaval -
as máscaras passeiam.
O Homem descansa.
Um cauteleiro
na esquina da rua
apregoa sonhos.
Sentado na esquina
uma cautela na mão,
na outra um desejo.
Um velho cauteleiro
vende sonhos
compra sorrisos.
Todos os dias,
na mesma esquina
as mesmas cautelas.
(Rogério Pinto)
vendredi 13 mars 2009
jeudi 12 mars 2009
mercredi 11 mars 2009
dimanche 8 mars 2009
Da(s) mulher(es)... haijins japonesas
Aya Shobu (1924-2005)
Premiers jours d'été.
Les aisselles poilues
d'une jeune ouvrière.
Primeiros dias de Verão.
As axilas por depilar
de uma jovem operária.
Mariko Koga (1924- )
Épais brouillard -
Je me couche en embrassant mon sein,
ôté demain.
Nevoeiro denso -
Deito-me abraçada ao meu seio
tirado amanhã.
Nobuko Katsura (1914-2004)
Quel ennui,
ces seins!
Longue saison des pluies.
Que chatice,
estes seios!
Longa estação das chuvas.
Takajo Mitsuhashi (1899-1972)
Pleine lune d'hiver.
Un bébé ouvre
les poings.
Lua cheia de Inverno.
Um bébé abre
os punhos.
Midorijo Abé (1886-1980)
J'aime ma vie,
comme j'aime
les roses.
Amo a minha vida,
como amo
as rosas.
Shizunojo Takeshita (1887-1951)
Je suis une femme
refusant obstinément
d'acheter le journal.
Sou uma mulher
que recusa obstinadamente
comprar o jornal.
Premiers jours d'été.
Les aisselles poilues
d'une jeune ouvrière.
Primeiros dias de Verão.
As axilas por depilar
de uma jovem operária.
Mariko Koga (1924- )
Épais brouillard -
Je me couche en embrassant mon sein,
ôté demain.
Nevoeiro denso -
Deito-me abraçada ao meu seio
tirado amanhã.
Nobuko Katsura (1914-2004)
Quel ennui,
ces seins!
Longue saison des pluies.
Que chatice,
estes seios!
Longa estação das chuvas.
Takajo Mitsuhashi (1899-1972)
Pleine lune d'hiver.
Un bébé ouvre
les poings.
Lua cheia de Inverno.
Um bébé abre
os punhos.
Midorijo Abé (1886-1980)
J'aime ma vie,
comme j'aime
les roses.
Amo a minha vida,
como amo
as rosas.
Shizunojo Takeshita (1887-1951)
Je suis une femme
refusant obstinément
d'acheter le journal.
Sou uma mulher
que recusa obstinadamente
comprar o jornal.
Lost persons fabulae
nem a velhota
sonhava acabar os seus dias
à porta da igreja
nem a criança
sonhava vender o Borda d'Água
à beira do passeio
nem o homem
sonhava passar as noites
debaixo de cartão ondulado
sonhava acabar os seus dias
à porta da igreja
nem a criança
sonhava vender o Borda d'Água
à beira do passeio
nem o homem
sonhava passar as noites
debaixo de cartão ondulado
samedi 7 mars 2009
vendredi 6 mars 2009
Les grands maîtres du Haïku
Bashô
Brume et pluie.
Le Fuji voilé.
Malgré tout, je marche, heureux.
Une journée paisible.
Le Mont Fuji perdu
dans la brume.
Le miroir sacré
clair et brillant,
reflète les fleurs de neige.
Neblina e chuva.
O Monte Fuji enevoado.
Apesar de tudo, caminho, feliz.
Um dia plácido.
O Monte Fuji perdido
na neblina.
O espelho sagrado
claro e brilhante,
reflete as flores de neve.
Brume et pluie.
Le Fuji voilé.
Malgré tout, je marche, heureux.
Une journée paisible.
Le Mont Fuji perdu
dans la brume.
Le miroir sacré
clair et brillant,
reflète les fleurs de neige.
Neblina e chuva.
O Monte Fuji enevoado.
Apesar de tudo, caminho, feliz.
Um dia plácido.
O Monte Fuji perdido
na neblina.
O espelho sagrado
claro e brilhante,
reflete as flores de neve.
jeudi 5 mars 2009
Les grands maîtres du Haïku
Bashô
Déjà le printemps?
La colline sans nom,
toujours voilée par la brume.
Regarde, regarde
les vraies fleurs
de ce monde de souffrance.
Chevauchant sous la lune,
à moitié endormi, à moitiè rêvant.
La fumée du thé du matin.
Já a Primavera?
A colina sem nome,
ainda enevoada.
Olha, olha
as verdadeiras flores
deste mundo de sofrimento.
Cavalgando sob a lua,
meio acordado, meio a sonhar.
Fumega o chá da manhã.
Déjà le printemps?
La colline sans nom,
toujours voilée par la brume.
Regarde, regarde
les vraies fleurs
de ce monde de souffrance.
Chevauchant sous la lune,
à moitié endormi, à moitiè rêvant.
La fumée du thé du matin.
Já a Primavera?
A colina sem nome,
ainda enevoada.
Olha, olha
as verdadeiras flores
deste mundo de sofrimento.
Cavalgando sob a lua,
meio acordado, meio a sonhar.
Fumega o chá da manhã.
mercredi 4 mars 2009
dimanche 1 mars 2009
Haiku du XXe siècle - Gallimard
«Autant et peut-être plus encore qu'un poème, le haiku est un mode de vie, un style d'être, une approche sensuelle du monde. Il est (...) une initiation à la vie poétique, à une perception autre des êtres et des choses. (...) Bashô nous invite à écrire un haiku « comme on abat un grand arbre, comme on désarme un adversaire, comme on fend une pastèque, comme on engloutit une poire.» (...)
Pour le haijin, tout se tient, tout est lié. Ce chasseur de sensations ne juge pas le réel à l'aune de ses attentes, mais s'attache à le saisir tel qu'il est. À le saisir dans l'occasion propice, dans l'attention vibrante à ce qui se présente. (...) Attentif à voir directement la réalité telle qu'elle est - et non telle que l'intellect la cartographie, la décrit ou la conçoit -, le poète de haiku s'attache à montrer vraiment les poissons dans l'eau, à capter la tangente avec l'instant où les poissons sont le plus absolument poissons. Le réel n'est jamais dénié, tenu à distance, sacrifié sur l'autel de l'idéal ou du verbal. Au contraire, il donne lieu à un affûtement sans fin de l'écoute. Tout vrai poète de haiku est un élève du monde (...).»
Corinne Atlan et Zéno Bianu
Baroque
la chouette ulule
dans la forêt des buildings
Yamagishi Ryûji
Seulement ce chemin
où je marche seul
Taneda Santôka
Odeur de dentifrice
solitude -
je cherche tes lèvres
Azumi Atsushi
Près de la gare
j'ai trinqué
avec cette époque aveuglante
Hoshinaga Fumio
Plaine de roseaux -
si j'ouvre les yeux
mon coeur se fêle!
Fuyuno Niji
Inscription à :
Articles (Atom)