Na ilha Taquile-
o primeiro corte de cabelo da donzela
é feito pelo homem com quem casa.
Ele tecerá uma faixa com que andará
à cintura e onde amarrará a sua chuspa.
O rapaz que procura donzela usa o seu barrete branco e encarnado
com o pompom virado para a esquerda, a menos que nao
queira namorar e nesse caso usa-o direito sobre as costas.
Se estiver comprometido usa o pompom para a direita.
O rapaz em idade de procurar parelha terá de tecer um gorro
tao sólido e cerrado que nao deixe passar a água durante pelo
menos 3 minutos... A mae da rapariga terá de o avaliar e declará-lo
pronto para casar se tiver passado na prova.
O rapaz da ilha Taquile-
acabou de tricotar um par de luvas
ao longo do caminho íngreme.
O ponto estava cerrado.
Aconselhei-o a procurar noiva.
dimanche 29 août 2010
samedi 28 août 2010
Arequipa
Dans la ville blanche -
las campesinas, au visage noirci,
vendent des souvenirs aux touristes.
las campesinas, au visage noirci,
vendent des souvenirs aux touristes.
una actitud inteligente para una maíoria de tontos
Guía de las Islas Ballestas: " Voy a hablar despacito y en sinónimos para que me entiendan".
Lima
sur le mur de la cathédrale
un oiseau au masque de cuir
déploie ses ailes et tel un comédien
cherche sa pose la plus dramatique
un oiseau au masque de cuir
déploie ses ailes et tel un comédien
cherche sa pose la plus dramatique
vendredi 13 août 2010
mercredi 11 août 2010
I am here
I am here
flamboyantly
in your eyes
in your mouth
in your heart
in your sex
bearing a flower fragrance
I am here
bigger than the unity of Life
bigger than the whisper of Death
bigger than the hum of Desire
bigger than the consciousness of Love itself
bigger than all that is Divine or Diabolic
bigger than all that is Divine or Diabolic
bigger than the consciousness of Love itself
bigger than the hum of Desire
bigger than the whisper of Death
bigger than the unity of Life
Here I am
bearing a flower fragrance
in your sex
in your heart
in your mouth
in your eyes
flambloyantly
Here I am
flamboyantly
in your eyes
in your mouth
in your heart
in your sex
bearing a flower fragrance
I am here
bigger than the unity of Life
bigger than the whisper of Death
bigger than the hum of Desire
bigger than the consciousness of Love itself
bigger than all that is Divine or Diabolic
bigger than all that is Divine or Diabolic
bigger than the consciousness of Love itself
bigger than the hum of Desire
bigger than the whisper of Death
bigger than the unity of Life
Here I am
bearing a flower fragrance
in your sex
in your heart
in your mouth
in your eyes
flambloyantly
Here I am
When
When I am with you, we stay up all night.
When you're not here, I can't go to sleep.
Praise God for these two insomnias!
And the difference between them.
When you're not here, I can't go to sleep.
Praise God for these two insomnias!
And the difference between them.
*
The minute I heard my first love story
I started looking for you, not knowing
how blind that was.
Lovers don't finally meet somewhere.
They're in each other all along.
*
We are the mirror as well as the face in it.
We are tasting the taste this minute
of eternity. We are pain
and what cures pain, both. We are
the sweet cold water and the jar that pours.
Rumi
A Flower Given to My Daughter
Frail the white rose and frail are
Her hands that gave
Whose soul is sere and paler
Than time's wan wave.
Rosefrail and fair - yet frailest
A wonder wild
In gentle eyes thou veilest,
My blueveined child.
James Joyce
Her hands that gave
Whose soul is sere and paler
Than time's wan wave.
Rosefrail and fair - yet frailest
A wonder wild
In gentle eyes thou veilest,
My blueveined child.
James Joyce
mardi 10 août 2010
W
"Cousin Stephen, vous ne serez jamais un saint. Ile des saints. Vous étiez terriblement pieux, pas vrai? Vous imploriez la Très Sainte Vierge pour ne plus avoir le nez rouge. Vous conjuriez le démon dans la Serpentine Avenue pour que la veuve qui marchait devant vous, potelée, se retroussât plus haut sur le pavé mouillé. O si, certo! Allez, vendez votre âme pour ça, des chiffons teinturlurés épinglés autour d'une mouquère. Allez jusqu'au bout, ne craignez pas de tout dire! Sur l'impériale du tram de Howth, tout seul, qui est-ce qui criait sous la pluie: des femmes nues? Hein, qu'en dites-vous?
Que dites-vous de quoi? Est-ce qu'elles n'ont pas été inventées pour ça?
Et quand vous preniez chaque soir sept livres pour en lire deux pages? Eh oui, j'étais jeune. Vous vous faisiez des salamalecs dans la glace, avançant pour recevoir les applaudissements avec le plus grand sérieux: physionomie très frappante! Bravo pour le sinistre crétin! Brra! Personne ne vous voyait; ne racontez ça à personne. Et les livres que vous vouliez écrire avec des lettres pour titres. Avez-vous lu son F? Oh oui, mais je préfère Q. Oui, mais W est un chef-d'oeuvre. C'est vrai, W. Rappelez-vous vos épiphanies sur papier vert de forme ovale, spéculations insondables (...)."
in Ulysse I, de James Joyce
Douce terre
"En vérité c'est une douce terre aux eaux murmurantes, aux cours d'eau poissonneux où s'ébattent le grondin, la plie, le gardon, le hellebut, l'aiglefin bossu, le saumon remontant, le carrelet, la barbue, la limande, le ramassis des poissons vulgaires et autres citoyens de l'aquatique empire trop nombreux pour être énumérés. Aux molles brises de l'ouest et de l'est les arbres altiers balancent vers les quatre points cardinaux leurs frondaisons émérites, le sycomore encensant, le cèdre libanien, le platane élancé, l'eugénique eucalyptus et autres ornements du monde végétal qui foisonnent en cette contrée.
D'aimables vierges assises tout contre les racines des arbres aimables chantent les plus aimables romances tout en jouant avec toutes sortes d'aimables objets comme par exemple des lingots d'or, des poissons d'argent, des barils de harengs, des haveneaux d'anguilles, des moruettes, des paniers de menises, de pourpres gemmes de mer et de folâtres insectes. Et les héros viennent des confins du monde solliciter leurs faveurs, d'Elbana à Slievermargy, les princes sans égaux de la libre Munster et de Connacht la juste et du Leinster de velours et de la terre de Cruachan et d'Arnagh la splendide et du noble district de Boyle, princes, fils de rois." (...)
in Ulysse I, de James Joyce
lundi 9 août 2010
La Moisson
"Les sillons que la moisson dore." (V. Hugo)
La moisson approche.
Les blés d'or sont drus et poussent serrés,
cet été.
La moisson du blé mûr sera faite, à la main
et le blé mis en gerbe, à foison.
Dans le champ qui dort, le moissonneur manie sa faux,
à deux mains.
La moisson sera plus qu' abondante.
dimanche 8 août 2010
Deux Arabesques
"Cette marée, qui était une marée de syzygie, menaçait d'être très forte." (Jules Verne)
(mon) absence entre (tes) bras
(ton) absence entre (mes) draps
(les blés sont drus et poussent serrés, cet été)
les Deux Arabesques
de C. Debussy
un ac(corps) de plus
(toute une symétrie )
de nos circuits en syntonie
et en(corps) un ac(corps)
(où est notre point O?)
Premièrement
A haute voix
L'amour agile se leva
Avec de si brillants éclats
Que dans son grenier le cerveau
Eut peur de tout avouer.
A haute voix
Tous les corbeaux du sang couvrirent
La mémoire d'autres naissances
Puis renversés dans la lumière
L'avenir roué de baisers.
Injustice impossible un seul être est au monde
L'amour choisit l'amour sans changer de visage.
Paul Éluard, in Capitale de la douleur
L'amour agile se leva
Avec de si brillants éclats
Que dans son grenier le cerveau
Eut peur de tout avouer.
A haute voix
Tous les corbeaux du sang couvrirent
La mémoire d'autres naissances
Puis renversés dans la lumière
L'avenir roué de baisers.
Injustice impossible un seul être est au monde
L'amour choisit l'amour sans changer de visage.
Paul Éluard, in Capitale de la douleur
samedi 7 août 2010
vendredi 6 août 2010
mardi 3 août 2010
(Dé)lestage
«Elle ne pouvait pas s'échapper. Il l'avait enchantée comme une bête.» (Bosco)
je garrotte les mots
(à l'encre bleue)
ceux-là qui m'enchaînent
telle une captive
je musèle les mots
(à l'encre bleue)
ceux-là qui me ravissent
telle une partisane
je bâillone les mots
(à l'encre bleue)
ceux-là qui me soumettent
telle une pasionaria
je tais les mots
(à l'encre bleue)
ceux-là qui me subjuguent
telle une esclave
après,
je les ancre à mes chevilles
ceux-là qui m'envoûtent
ceux-là qui m'ensorcèlent
ceux-là qui m'enchantent
ceux-là qui me fascinent
telle une foule d'ensoutanés
(à l'encre noire)
je fais quelques pas de paso doble
(devant le miroir magique)
puis,
je me (dé)leste
lundi 2 août 2010
Plucked Roses
São flores ou são nalgas
estas flores
de lascivo arabesco?
São nalgas ou são flores
estas nalgas
de vegetal doçura e macieza?
C. Drummond de Andrade
Um odor
um pouco mais intenso
baixa em meus flancos
e rescende minhas nalgas.
O meu sexo inspira(-te)
e expira rosas.
Respira.
Cheira(-te).
dimanche 1 août 2010
haikus du bord de mer
J'arrivai de nuit à l'auberge, fatigué par tant de marche, et m'endormis aussitôt. Le lendemain matin:
on voit un peu la mer
par la petite
fenêtre
Après quelques minutes d'une marche légère et reposée sur un sentier au milieu des pins:
me voilà
là où le bleu de la mer
est sans limite
de la mer au printemps
toute la journée
le doux ressac
on voit un peu la mer
par la petite
fenêtre
Après quelques minutes d'une marche légère et reposée sur un sentier au milieu des pins:
me voilà
là où le bleu de la mer
est sans limite
de la mer au printemps
toute la journée
le doux ressac
Il y eut beaucoup d'autres choses ces jours-là: des traces de pas sur le sable, un crabe à marée basse, les pluviers sur le rivage, un voilier de nuages, quelques coquillages, la cabane d'un pêcheur, le feu d'artifice. Toutes d'une présence éternelle à laquelle je m'accordai.
sublime
dans la baie de Suma
les vagues pour oreiller
(poèmes choisis et traduis du japonais par Cheng Wing Fun& Hervé Collet)
«Mas é que a verdade nunca me fez sentido. A verdade não me faz sentido! É por isso que eu a temia e a temo. Desamparada, eu te entrego tudo - para que faças disso uma coisa alegre. Por te falar eu te assustarei e te perderei? mas se eu não falar eu me perderei, e por me perder eu te perderia.
A verdade não faz sentido, a grandeza do mundo me encolhe. Aquilo que provavelmente pedi e fnalmente tive, veio no entanto me deixar carente como uma criança que anda sozinha pela terra. Tão carente que só o amor de todo o universo por mim poderia me consolar e me cumular, só um tal amor que a própria célula-ovo das coisas vibrasse com o que estou chamando de um amor. Daquilo a que na verdade apenas chamo mas sem saber-lhe o nome.»
A Paixão segundo G.H, Clarice Lispector
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