J’en parlais
encore hier au téléphone, avec une amie. Après avoir procédé au « decluttering »
de mon armoire à linge, où s’entassaient pêle-mêle des vêtements d’hiver et d’été,
je suis parvenue à la conclusion que je n’achèterai plus une seule pièce vestimentaire
pendant au moins les dix prochaines années.
Heureusement que
le monde ne compte pas sur moi pour la fameuse relance de l’économie via le bon
pouvoir sacrosaint de la consommation. Il y a bien sûr celles ( et ceux ?)
pour qui le premier acte de retour à la vie sociale a été de faire la queue
devant un magasin Zara, ce qui a fait le tour des posts sur Facebook.
Il y a chez moi
quelque chose d’irrémédiablement cassé : l’envie de consommer a totalement
disparue. Je développe une véritable « obsession de l’épargne ». Je
décide délibérément d’échapper au carcan de la société consumériste
outrancière. Dorénavant, seuls mes besoins vitaux essentiels seront pris en
compte. Je vais tout user « jusqu’à la corde ».
Je me croyais
assez sobre voire même frugale, mais je m’aperçois que j’ai encore des marges
de manœuvre.
Je vais être
moins dépensière en tout, en argent, mais aussi en énergie. Peut-être devrais-je
faire une exception pour les masques, car apparemment c’est un accessoire dont on
ne pourra se passer de sitôt.
Incontestablement,
le masque est arrivé dans nos vies, dans notre monde pour y rester encore
quelque temps. Que nous est-il réservé pour l’avenir avec ce port
obligatoire du masque dans l’espace public ?
Un monde plus
froid ? Un monde de science-fiction, sans grandes interactions sociales ni
émotions ?
Depuis plusieurs
semaines, il ne se passe pas un jour sans article ou une annonce sur le port du
masque, où s’en procurer, comment le mettre et surtout comment ça va impacter
sur notre existence au quotidien.
D’un point de
vue plus philosophique, la question essentielle est : comment appréhender
l’autre quand son visage est à moitié caché ? Comment interagir quand on
ne peut plus totalement compter sur nos expressions faciales ?
Nos rapports
sociaux vont-ils se compliquer grandement au point de devenir impossibles ?
Ce sont là des
inquiétudes légitimes, mais probablement infondées car avant la pandémie, l’espace
public n’était déjà pas très convivial. La masse informe d’humains croisés dans
le métro, dans la rue ou les magasins n’était pas plus avenante ou souriante
que maintenant.
Les gens étaient
déjà, pour la vaste majorité, impassibles, indifférents, perdus dans leurs
pensées, tout occupés à eux-mêmes !
Ainsi est l’humain.
Rien ne changera avec le port du masque à mon avis et peu m’en importe je l’avoue.
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