mardi 27 avril 2010

SONNET

Ô beau con rebondi pour qui je meurs d'envie,
Me remplissant d'ardeur seulement du penser,
Et dont le poil follet sait un coeur enlasser,
Et retenir d'un Dieu la franchise asservie!

Beau con dont la beauté tient mon âme ravie,
Qui les plus vieux châtrés pourrait faire arrouser.
Et dont le beau rempart, si plaisant à forcer,
Contraint un brave vit à lui rendre la vie.

Ô puissance d'amour! Ô désirable con
Fructueur bien gentil! Désirable Hélicon,
Où du Luth et des vers la science demeure!

Beau con, je tiens un coeur lâchement abattu,
Qui pour le foutre un coup ne se met, à toute heure,
Au hasard de la mort ou bien d'être foutu.

BERTHELOT
? - 1623

in La poésie érotique
Anthologie
Marcel Béalu
Seghers

1 commentaire:

myra a dit…

connais pas, mais c'est splendide!
encore une bise grande, grande et sonore!