vendredi 1 août 2008

Boudica, Taliesin et autres poèmes de Paol Keineg/Éditions UBACS

I/
Histoire de la paix après l'orgasme. Le tropique absolu. Les rameurs contre les caps; la mer d'huile des hémorragies.

Le soleil dans l'eau, les trois sphères de l'existence. Les mots croisés. Ce qui ne finit pas de naître, ce qui ne finit pas.

Tout ce qui, dedans, ne cesse d'être dehors. Tout ce qui, mort, ne cesse d'activer. Le soleil se levant sur un cimetière de voitures.

Pneus, essieux, carburateurs. L'hiver ivre-mort. Le bonheur de n'être pas éternels.

II/
La vie
ne s'explique pas autrement
que par la piqûre d'abeille
le dénuement le tas de fagots.

III/
Je viens de plus loin que le paysage.

Les prophètes massacrés ont disposé de hauteur en hauteur les tas de pierre du désastre.

Par le chemin de roses rouges une jeune fille découvre ses limites et ne croit pas à la mort.

Je l'ai perdue des yeux après le champ de maïs. Est-elle morte?

Parce que le vent est le seul assaut en ce pays de patience, je n'imagine pas de frontière au besoin de vivre.

Ma souffrance, je la réduis en poudre : je me fie à mon instinct.

2 commentaires:

hfm a dit…

Obrigada pela partilha. Guardei:

"Parce que le vent est le seul assaut en ce pays de patience, je n'imagine pas de frontière au besoin de vivre."

ma grande folle de soeur a dit…

U are welcome Helena... adorei descobrir este poeta. amo partilhar. abraço