jeudi 19 juin 2008

Haïkaï

Moi, je suis l'été -
j'agraffe au mur des soleils rouges
tels des pastèques


Quand vient la nuit -
j'ôte
ma première peau!


Sur la planche à pain -
je coupe les épis de blé
transformés en baguette


Sur l'étagère -
trois pierres lourdes au toucher,
une blanche, deux noires.


La force
réside en toi
au sanctuaire de mon intimité


Silence sournois -
moi, assise là
devant ta fenêtre

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