Rouge, le soleil au lever.

Cette nuit, impossible de trouver 

le sommeil. Moins j'arrivais à dormir,

plus je m'énervais, et plus je m'énervais,

mois j'arrivais à dormir. Je me suis tournée,

puis retournée telle une crêpe. 

Je me suis assise, le dos contre le mur froid.

J'ai regardé par la fenêtre le clair de lune

qui ruisselait sur la toile dense et obscure de la nuit.

La ville entière dormait, sauf moi, cette nuit.

Impuissante, je laisse divaguer mes pensées

face au soleil qui émet ses lueurs rouges.

Un vacarme agaçant occupe mon cerveau

et me brouille les idées.

Je me demande quelle tuile va encore me tomber dessus.

 

Mon coeur glacé est pareil à une pierre noire,

figée, au fond d'un étang profond,

et mon âme est sertie, dans la fente la plus sombre, 

la plus froide de la pierre noire.

J'existe, vaguement, entre le rêve et l'éveil -

parfois, l'âme, cachée au plus profond de la fente 

de la pierre noire, a envie de se faire entendre.

Toutes sortes de sentiments l'agitent,

mais tels des filets d'eau, 

ils s'échappent ruisselants de la roche.

Âme, pauvre âme battue à mort,

tu appréhendes bien que le jeu 

ne vaut jamais la chandelle!

Il te faut anéantir les pensées avides

qui te mordillent 

telles des petites bestioles malfaisantes!

 

A face polida do espelho 

Reflete, impiedosamente,

O corpo mutilado da bela jovem,

Que outrora seduzia.

Quão bárbaro és, Ó Tempo!