Chiyo-ni (1703 -1775)
Née à Matsuto, préfecture d'Ishikawa, elle a commencé à étudier le haïku dès l'âge de douze ans. À dix-sept ans, elle est reconnue par le maître Shikõ Kagami (1665-1731). Elle se marie à dix-huit ans, mais son mari meurt deux ans plus tard. Devenue bonzesse en 1754, elle se lie d'amitié avec nombre de haïjins de cette époque.
Même si certains de ses haïkus semblent communs (surtout pour un lecteur non japonais), elle a composé de nombreux haïkus délicats, doux et charmants, dont beaucoup sont légendaires au Japon.
Jeunes herbes.
Les fleurs attendront
mon retour.
Tout en les regardant,
je les oublie,
les feuilles du saule pleureur!
Jusqu'à ce qu'il disparaisse,
je regarde marcher un homme
dans la plaine nue.
Je bois à la source,
oubliant que je porte
du rouge aux lèvres.
S'il ne criait pas,
je ne distinguerai pas le héron.
Matin de neige.
Au lever, au coucher,
je vois le vide
de la moustiquaire.
Maintenant,
jusqu'où est-il allé, mon petit,
chasser les libellules?
Sur le chemin de la fillette,
devant, derrière,
des papillons volent.
Gourdes à fleur nocturne.
Une femme dévoile
sa peau.
Dans la salle d'exercice,
d'un temple, des papillons...
muets aussi.
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