vendredi 3 avril 2020

Log book#18

Comme le dit si bien Mayo, il se passe d'étranges choses sur cette planète.
Je suis tout à fait d'accord avec elle pour une fois. D'ailleurs, on en causait tantôt.
La grande folle distribueuse de croquettes est méconnaissable.
Hier soir, elle a complètement zappé le réaprovissionnement croquettes de la gamelle et l'eau était douteuse! Inacceptable!
Plus déroûtant encore,  ce qui me mène à redouter pour l'avenir,  elle s'est totalement relâchée sur la sécurité intérieure. La porte du couloir reste ouverte à toute heure de la journée,  permettant un accès direct aux chambres et par là même, aux lits!
La gélatine suprême aux volailles est devenue un lointain souvenir.
Il va falloir en toucher deux mots à Angora - mon pote et voisin, domicilié dans l'immeuble d'en face, et aussi notre éminent président à la représentation féline de la LPA locale. Ceci n'est plus toĺérable! Notre propriétaire n'est plus à la hauteur du standing auquel nous sommes attachés. D'autant que,  lui me dit, qu'il n'a aucunement à subir les lubies de son maître, qui continue de sortir pour aller travailler et maintient sa gamelle propre et nette et bien garnie.
Du coup, cette nuit, à la vue de notre gamelle vide, l'envie m'est venue de lui sauter sur le dos... mais je me suis vite repris. Elle dormait à poings fermés et ressemblait à une petite souris blanche sans défense. Bien que je sois un vadrouilleur dans l'âme, assorti d'un prédateur psychopathe, j'ai de la tendresse en moi,  à foison!
Alors, je me suis juste contenté de braver l'interdiction de permanence et je me suis intallé dans un des lits des garçons. Comme ils ne sont pas là,  c'est bien tombé!
Elle vient de m'y trouver et m'a rendu la pareille, me laissant poursuivre mon petit somme régénérateur. Comme quoi l'amour se paie avec l'amour!
Un doute me vient.
Comment lui faire comprendre, puisque nous ne parlons aucun langage commun, que dehors aussi le monde semble détraqué.
Pas plus tard qu'hier, j'ai croisé dans la rue, à quelques mètres de la maison, les canards du jardin, qui semblaient en villégiature et qui étaient, eux, bien loin de chez eux...
Comme le dit si bien Mayo, c'est chelou! Faut que j'en parle aussi à la belle chatte Persane, de la rue d'à côté.
Question de savoir ce qu'elle en pense elle aussi.

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