Le bateau file à
bonne allure sur une mer houleuse.
Avec ses bords rocheux perdus dans la brume, on ne sait pas où elle commence, où elle finit, cette île d'abondance.
Nous avançons sur ce frêle esquif, sans aucun repère, sans pouvoir évaluer notre vitesse.
Nous avançons mais rien ne change.
Avec ses bords rocheux perdus dans la brume, on ne sait pas où elle commence, où elle finit, cette île d'abondance.
Nous avançons sur ce frêle esquif, sans aucun repère, sans pouvoir évaluer notre vitesse.
Nous avançons mais rien ne change.
Ce n’est pas de la navigation – il s’agit d’un rêve.
D'autres îles apparaissent
sur le cercle de l’horizon. Leur échine, semée d’arbres, trace la limite du
ciel. Leur rivage escarpé tranche nettement sur la mer.
Dans cette
lumière précise, tout devient repère et d’une île à l’autre, notre petite
embarcation qui se traînait, bondit désormais, à la crête des grosses vagues tumultueuses,
dans une course faite d’écume et de battements cinglants, ballotée et
tournoyant, dans toutes des directions.
Quelques heures
après son second traitement, la « forme » se sent nauséeuse. Elle a
beau s’accrocher au bastingage, elle est secouée sous la houle, elle chavire.
Elle s’étonne
surtout de la facilité qu’elle a de reproduire, dans la caisse de résonnance qu’est
devenu son crâne, prêt à exploser, les expériences musicales de Jean Dubuffet.
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