mardi 31 mai 2011
lundi 30 mai 2011
RECLAIM TOUT COURT
dimanche 29 mai 2011
samedi 28 mai 2011
vendredi 27 mai 2011
avis de passage # bis
Começo a fartar-me do amarelo... e estou a gostar mais do template do tumblr...por isso, vou migrando para este novo poiso: http://babellefish.tumblr.com
songe
tes seins de fille
ont excité
tes seins de femme
ont enfanté
tes seins de mère
ont allaité
et même
tes seins de femelle
n'ont de sens
qu'entre ses mains
ont excité
tes seins de femme
ont enfanté
tes seins de mère
ont allaité
et même
tes seins de femelle
n'ont de sens
qu'entre ses mains
dimanche 22 mai 2011
vendredi 20 mai 2011
Chegaram
os dias rigorosamente quentes -
o corpo pede maresia, malvasia
brisa matinal, danças sagradas
e noites tórridas de festa.
o corpo pede maresia, malvasia
brisa matinal, danças sagradas
e noites tórridas de festa.
jeudi 19 mai 2011
Bestioles
Un beau jour au fond d'un vallon
Un serpent piqua Jean Fréron (...)
Ce fut le serpent qui creva.
Voltaire
Un serpent piqua Jean Fréron (...)
Ce fut le serpent qui creva.
Voltaire
mardi 17 mai 2011
sans aucun sens
sans aucun sens
à peine un sens interdit
sans aucun sens
à peine le sens de la vie
sans aucun sens
à peine le sens de la mort
sans aucun sens
à peine le sens de la peur
sans aucun sens
à peine le sens de l’amour
sans aucun sens
à peine le sens de la terreur
sans aucun sens
à peine le sens de la haine
sans aucun sens
à peine le sens de la douleur
sans aucun sens
à peine le sens de l’ennui
sans aucun sens
à peine le sens de la connerie humaine
sans aucun sens
à peine le sens de l’absurde
sans aucun sens
qui s’abat sur toi, sur moi, sur lui
sans aucun sens
tous ces vilains visages masqués
à peine un sens interdit
sans aucun sens
à peine le sens de la vie
sans aucun sens
à peine le sens de la mort
sans aucun sens
à peine le sens de la peur
sans aucun sens
à peine le sens de l’amour
sans aucun sens
à peine le sens de la terreur
sans aucun sens
à peine le sens de la haine
sans aucun sens
à peine le sens de la douleur
sans aucun sens
à peine le sens de l’ennui
sans aucun sens
à peine le sens de la connerie humaine
sans aucun sens
à peine le sens de l’absurde
sans aucun sens
qui s’abat sur toi, sur moi, sur lui
sans aucun sens
tous ces vilains visages masqués
lundi 16 mai 2011
Allons #2
Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir; coeurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s'écartent,
Et sans savoir pourquoi, disent toujours: Allons!
in Fleurs du Mal, de Baudelaire
Pour partir; coeurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s'écartent,
Et sans savoir pourquoi, disent toujours: Allons!
in Fleurs du Mal, de Baudelaire
dimanche 15 mai 2011
Rage
Rudement, la rage
s'est plantée
dans le ventre
de ma mère.
Elle l'a enfantée,
en grande souffrance.
Brutalement, la rage
me râcle
les veines et ne me laisse
rien!
s'est plantée
dans le ventre
de ma mère.
Elle l'a enfantée,
en grande souffrance.
Brutalement, la rage
me râcle
les veines et ne me laisse
rien!
samedi 14 mai 2011
Magie
(extrait)
J'étais autrefois bien nerveux. Me voici sur une nouvelle voie:
Je mets une pomme sur ma table. Puis je me mets
dans cette pomme. Quelle tranquilité!
Ça a l'air simple. Pourtant, il y a vingt ans que j'essayais;
et je n'eusse pas réussi, voulant commencer par là. Pourquoi pas?
Je me serais cru humilié peut-être, vu sa petite taille et sa vie
opaque et lente. C'est possible. Les pensées de la couche du dessous
sont rarement belles.
Je commençai donc autrement et m'unis à l'Escaut.
L'Escaut à Anvers, où je le trouvai, est large et important et il pousse
un grand flot. Les navires de haut bord, qui se présentent, il les prend.
C'est un fleuve, un vrai.
Je résolus de faire un avec lui. Je me tenais sur le quai à toute heure du jour.
Mais je m'éparpillai en de nombreuses et inutiles vues.
Et, puis, malgré moi, je ragardais les femmes de temps à autre, et ça, un fleuve
ne le permet pas, ni une pomme ne le permet, ni rien dans la nature.
Donc l'Escaut et mille sensations. Que faire? Subitement, ayant renoncé à tout, je me trouvai..., je ne diaria pas à sa place, car, pour dire vrai, ce ne fut jamais tout à fait cela. Il coule incessament (voilà une grande difficulté) et se glisse vers la Hollande où il trouvera la mer et l'altitude zéro.
J'en viens à la pomme. Là encore, il y eut des tâtonnements, des expériences; c'est toute une histoire. Partir est peu commode et de même l'expliquer.
Mais en un mot, je puis vous le dire. Souffrir est le mot.
Quand j'arrivai dans la pomme, j'étais glacé.
Henri Michaux, in Lointain intérieur
J'étais autrefois bien nerveux. Me voici sur une nouvelle voie:
Je mets une pomme sur ma table. Puis je me mets
dans cette pomme. Quelle tranquilité!
Ça a l'air simple. Pourtant, il y a vingt ans que j'essayais;
et je n'eusse pas réussi, voulant commencer par là. Pourquoi pas?
Je me serais cru humilié peut-être, vu sa petite taille et sa vie
opaque et lente. C'est possible. Les pensées de la couche du dessous
sont rarement belles.
Je commençai donc autrement et m'unis à l'Escaut.
L'Escaut à Anvers, où je le trouvai, est large et important et il pousse
un grand flot. Les navires de haut bord, qui se présentent, il les prend.
C'est un fleuve, un vrai.
Je résolus de faire un avec lui. Je me tenais sur le quai à toute heure du jour.
Mais je m'éparpillai en de nombreuses et inutiles vues.
Et, puis, malgré moi, je ragardais les femmes de temps à autre, et ça, un fleuve
ne le permet pas, ni une pomme ne le permet, ni rien dans la nature.
Donc l'Escaut et mille sensations. Que faire? Subitement, ayant renoncé à tout, je me trouvai..., je ne diaria pas à sa place, car, pour dire vrai, ce ne fut jamais tout à fait cela. Il coule incessament (voilà une grande difficulté) et se glisse vers la Hollande où il trouvera la mer et l'altitude zéro.
J'en viens à la pomme. Là encore, il y eut des tâtonnements, des expériences; c'est toute une histoire. Partir est peu commode et de même l'expliquer.
Mais en un mot, je puis vous le dire. Souffrir est le mot.
Quand j'arrivai dans la pomme, j'étais glacé.
Henri Michaux, in Lointain intérieur
vendredi 13 mai 2011
mercredi 11 mai 2011
samedi 7 mai 2011
Hymne à la Mère
Parce qu'une pute est une pute
et une mère est une mère.
Parce qu'une pute peut être une mère
et une mère peut être une pute.
Parce qu'une pute peut être une pute
mais une mère sera toujours une mère,
même si elle est un peu pute.
et une mère est une mère.
Parce qu'une pute peut être une mère
et une mère peut être une pute.
Parce qu'une pute peut être une pute
mais une mère sera toujours une mère,
même si elle est un peu pute.
vendredi 6 mai 2011
jeudi 5 mai 2011
cocote
se me pedires
no meio da rua
para levantar a saia
no meio da rua
ficarei, assim,
no meio da rua
escancarada
no meio da rua
até que o teu olhar
no meio da rua
me adorne, me cubra, me tape, me abafe, me resguarde,
me agasalhe, me sufoque, me abrigue, me esconda, me vença, no meio da rua me abata, me subjugue, me preserve, me alastre, me penetre, no meio da rua me sustenha, me dispa e me vista e me conquiste no meio da rua
no meio da rua
para levantar a saia
no meio da rua
ficarei, assim,
no meio da rua
escancarada
no meio da rua
até que o teu olhar
no meio da rua
me adorne, me cubra, me tape, me abafe, me resguarde,
me agasalhe, me sufoque, me abrigue, me esconda, me vença, no meio da rua me abata, me subjugue, me preserve, me alastre, me penetre, no meio da rua me sustenha, me dispa e me vista e me conquiste no meio da rua
mercredi 4 mai 2011
Tragicomic
todas as pessoas têm tragédias nas suas vidas
todas as vidas têm tragédias nas suas pessoas
todas as tragédias têm pessoas nas suas vidas
todas as pessoas têm vidas nas suas tragédias
todas as vidas têm pessoas nas suas tragédias
todas as tragédias têm vidas nas suas pessoas
todas as pessoas têm pessoas nas suas pessoas
todas as vidas têm vidas nas suas vidas
todas as tragédias têm tragédias nas suas tragédias
todas as pessoas têm pessoas nas suas vidas
todas as vidas têm vidas nas suas pessoas
todas as tragédias têm tragédias nas suas pessoas
todas as pessoas têm tragédias nas suas tragédias
todas as vidas têm tragédias nas suas pessoas
todas as tragédias têm pessoas nas suas vidas
todas as pessoas têm vidas nas suas tragédias
todas as vidas têm pessoas nas suas tragédias
todas as tragédias têm vidas nas suas pessoas
todas as pessoas têm pessoas nas suas pessoas
todas as vidas têm vidas nas suas vidas
todas as tragédias têm tragédias nas suas tragédias
todas as pessoas têm pessoas nas suas vidas
todas as vidas têm vidas nas suas pessoas
todas as tragédias têm tragédias nas suas pessoas
todas as pessoas têm tragédias nas suas tragédias
mardi 3 mai 2011
Serva
Queria inventar-te novas carícias
Disseste-me que as velhas ainda (te)
serviam; por isso,orgásticas e briosas,
as minhas mãos mansas seguem alisando
as serranias e as planuras do teu corpo.
Disseste-me que as velhas ainda (te)
serviam; por isso,orgásticas e briosas,
as minhas mãos mansas seguem alisando
as serranias e as planuras do teu corpo.
lundi 2 mai 2011
Little Soldier
Today,
I feel I have to mechanically march
day and night, night and day
till my feet begin to swell
in fresh, bright blood
never slackening or altering pace,
like a brave little soldier only
thinking of the long trudge back home.
Today,
I feel I have to lay still,
under the trees, by the side
of an alien road,
dreaming of some far place -
(a kind of brand new loneliness)
like a brave deserter thinking of
the long trudge back home.
Today I feel the breath of fear
on my face and a thin circle of ice
around my soldier's and my deserter's
heart. Like a child emerging
from the vagueness and the strangeness
of shadows fluctuating in a thick darkness.
Dreams of the past are beating implacably
on my brain altogether with those other
memories of brutality and silence, without
murmur or protest -
night and day, day and night
I have to mechanically march
like a brave little soldier!
I feel I have to mechanically march
day and night, night and day
till my feet begin to swell
in fresh, bright blood
never slackening or altering pace,
like a brave little soldier only
thinking of the long trudge back home.
Today,
I feel I have to lay still,
under the trees, by the side
of an alien road,
dreaming of some far place -
(a kind of brand new loneliness)
like a brave deserter thinking of
the long trudge back home.
Today I feel the breath of fear
on my face and a thin circle of ice
around my soldier's and my deserter's
heart. Like a child emerging
from the vagueness and the strangeness
of shadows fluctuating in a thick darkness.
Dreams of the past are beating implacably
on my brain altogether with those other
memories of brutality and silence, without
murmur or protest -
night and day, day and night
I have to mechanically march
like a brave little soldier!
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