jeudi 8 mars 2007

Un haiku selon la règle
ne doit pas être
plus long qu'une respiration.


Jour de brume -
les nymphes du ciel
auraient-elles le vague à l'âme?
(Kobayashi Issa)


Dans le champ de colza
les moineaux font mine
de contempler les fleurs
(Matsuo Bashô)


Au nectar d'orchidée
le papillon
parfume ses ailes
(Matsuo Bashô)


Papillon qui bat des ailes
je suis comme toi -
poussière d'être!
(Kobayashi Issa)


À l'entrée du jardin
fleurit le blanc
d'un camélia
(Ueshima Onitsura)


Enseveli
dans un rêve de fleurs -
je voudrais mourir à l'instant!
(Ochi Etsujin)


Puisqu'il le faut
entraînons-nous à mourir
à l'ombre des fleurs
(Kobayashi Issa)


Qui déteste ce monde
se doit d'aimer
les fleurs de chardon
(Masaoka Shiki)


Quelques haikus des grands maîtres japonais qui décrivent le printemps.

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